Trop tard !

Le temps sonne à ma porte,

Tabarka

Amour et bonheur, il m’apporte !

Trop tard ! Après toutes ces années sombres.

Seule, j’ai tant souffert dans l’ombre,

Je vivais sous les nuages de décembre.

J’étais entourée de haine ;

Et de têtes obscènes.

L’amour et les belles soirées aux chandelles,

Les jolies robes et les jupes en dentelle,

L’air et la joie du printemps,

Étaient saisis par la main du temps,

Puisque le destin était consentant.

Ne pouvant tolérer ces agressions,

L’âme est morte sans confession.

L’amour et le bonheur, des années au coffre !

Soudain, le temps me les offre.

Le cœur sans âme souffre,

Le corps surpris par ce fameux geste,

Chétif et frileux sous la veste,

Palpe avec ses petites mains le buste,

Où mettre cette précieuse offrande ?

La joie est trop grande !

La joie arrive-t-elle aux morts ?

L’amour réanime-t-il les corps ?

Les jours reviennent-ils en arrière ?

L’âme retourne-t-elle sur terre ?

Le temps n’a-t-il pas été très sévère ?

Photo PmP

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