Archive pour la catégorie ‘Palestine’

Le « Grand Jeu »

Vendredi 14 mai 2021

Un jour d’hiver

On souffla le cor du grand jeu

Et d’une feuille à  double lames

On charcuta la terre sainte

On défigura les cartes

On courba les contours…

Un puzzle aux infinis détours !


Prolonger le  »grand jeu » et maintenir « Balfour  »,

au risque de dénaturer tout

cartes, villes,

saisons, horizons

rêves, vies…

Que les oliviers perdent leurs feuilles

que toutes les vérités succombent

que l’histoire s’estompe

pourvu que  »Balfour »  tienne toujours !


Le grand jeu continue …

Gaza tuée mille fois

sous les pieds des géants

Comment fuir l’encre de « Balfour »

Et le monde un témoin

Sourd muet et aveugle… !?


Mort est celui

qui ose parler du  »retour »

Mort est celui

qui ose revendiquer le droit du retour

Mort est celui

qui chante la liberté


A l’aube de chaque matin

l’oiseau marin effleure de son duvet,

la crête de la vague

annonce la levé du jour

et d’un mouvement léger mais décidé

battant ses ailes

d’applaudir   »liberté »  …. « liberté »


Et le sourire d’un enfant tué

sur un balcon oublié

continue à voltiger

voltiger…


Et le ciel d’oiseaux et de cerfs-volants,

de célébrer la liberté


Gaza dessine son contour en bas du néant

et emplit le ciel de sourires d’enfants…


Monia Boulila

Poème publié  dans “Requiem pour Gaza” :  un recueil d’un collectif de 30 poètes de différentes origines qui ont décidé qu’il leur fallait dire avec leur instrument – les mots – l’insupportable injustice faite aux Palestiniens, à commencer par ceux vivant dans le ghetto de Gaza, et la cruauté qui leur est infligée.

Gaza

Jeudi 15 janvier 2009

War on Gaza 2009

Je suis trépassée !

Le poème ne me ressuscite pas !

Je suis morte au large du vent!

Avant l’arrivée de l’ange de la mort !

Chaque nuit, je renouvelle ma mort

Je congèle mon sang dans l’océan

J’enterre mon impotence au Sahara

Pour ne plus entendre les pleurs

Pour ne plus avoir peur

Pour ne plus voir cette terreur

J’ai accroché mille chansons au ciel pour la paix !

Ici sur la terre, mille mains s’étendent pour tuer

Mille hachoirs dans la poitrine des enfants

La terre saigne, pleure, et perd toute raison

Le peuple saigne, meurt et tend la main à l’horizon !

Le pays se réfugie sous une langue épuisée par les cris.

Je n’ai plus que la mort pour cacher mon visage et mon impuissance

Mon poème n’a plus que les tresses de la poésie pour celer l’amertume

Je suis trépassée

Le poème ne me ressuscite pas

Prenez les paroles

Accrochez les aux nuages

La pluie adoptera notre langage

Et dira au monde ses quatre vérités…

Photo http://www.nbiou.com/tag/gaza/

إلى روح محمود درويش ….صمت الشاعر

Vendredi 3 octobre 2008

 

كلحنٍ يَنبُتُ في الشرايينِ

أسمَعُكَ الآنَ

قادماً في الغيابِ

أوضحَ من أيِّ وقتٍ مضى

وأسأل:

من سَيَدُقُّ أجراسَ عيدِ القصيد

من سَيرتُقُ ثوبَ أحلامِ الصبايا..ويُطَرِّزُ تنهيداتِهِنَّ بلوز الكلام

من سَيَحُلُّ جدائِلَهُنَّ بماء الأغاني

ومن سَيَمُدُّ يد الأُمل إلى يأس عاشقةٍ فاضَ بها الحنين

 

آآآه

كم أخجلُ من صمتِكَ الآن ..

صمتُكَ الذي نسمَعُه في العروقِ منذُ غبتَ

فحضرَ الشعرُ باسمكَ

صمتُك الذي نسمعُه في الليلِ

فيتمايلُ نجمٌ بضوئِك

صمتُكَ الذي نسمعُهُ في صحراءِ أوجاعنا

فتَخضَرُّ حقولُ الأغاني بحروفِك

 

غبتَ أنتَ

وتركتَ لنا مدنَ الشعرِ في خارطتِكَ

قلتَ ادخلوها بسلامٍ آمنين

وقلتَ اتبعوني

فسرنا

طريقاً جديداً

يأخذُنا كالمسحورينَ إلى بوابةِ صمتِكَ المذهلْ

عاجزينَ عن تطييرِ سربِ حمامٍ

ولو في الكلامْ

 

عليك السلامْ

عليك السلامْ